Trop c'est trop

Les locaux du Parti communiste et de Liberté Hebdo encore pillés !

Publié le 12 juin 2020 à 18:45

Après le cambriolage commis dans la nuit du 1er au 2 juin dans les locaux de la Fédération Nord du Parti communiste et dans les bureaux de Liberté Hebdo (lire notre article), les voleurs ont recommencé à deux reprises. Une seconde effraction a été constatée le 11 juin, et des bureaux de la fédération ont été mis à sac. Une troisième a eu lieu dans la nuit du 11 au 12 juin. Cette fois, les voleurs ont détruit portes et fenêtres et ont visité tous les étages de la fédération, se saisissant des quelques appareils informatiques qui restaient (plusieurs ordinateurs avaient été emportés lors du premier cambriolage) et d’écrans. La documentation a été éparpillée. Comme la première fois, les auteurs se sont à nouveau introduits dans les bureaux de Liberté Hebdo mais n’ont plus rien trouvé. Les voleurs ont cependant été dérangés par l’arrivée de la police qui a été prévenue par des voisins, alertés vers 2 h du matin par le bruit des portes que l’on défonçait. Ils ont laissé une part de leur butin sur place, mais les dégâts et le préjudice sont très importants.

Les bureaux ont été à nouveau mis à sac.
© Philippe Allienne
D’importants dégâts matériels ont été constatés dans les locaux de la Fédération du PCF Nord lors de ce 3e cambriolage.
© Philippe Allienne

Si l’on peut s’interroger sur les raisons de cibler ainsi le Parti communiste, on ne peut que déplorer l’état d’abandon du local voisin depuis le départ de la Chambre des métiers du Nord il y a quelques années. Cette immense et magnifique bâtisse a été rachetée, mais son propriétaire ne l’a pas sécurisée et a laissé nombre de squatters occuper les lieux. Sept d’entre eux avaient été interpellés sur place après le premier cambriolage. Un autre a été trouvé ce vendredi matin, lui aussi dans le squat, en possession d’un objet volé à la fédération. Après une visite de ce bâtiment de plus de 1 000 m², nous avons pu constater l’occupation de plusieurs bureaux transformés en chambres et les nombreux dégâts causés à l’intérieur (bris de glaces, portes forcées, parquets et moquettes arrachés, etc.) Le fait est que l’on peut pénétrer dans le bâtiment comme dans un moulin. C’est de là, comme la police a pu le vérifier, que les voleurs parviennent à s’introduire dans le local voisin.

C’est par l’ex-Chambre des métiers que les cambrioleurs sont passés.
© Philippe Allienne
Les cambrioleurs sont passés par le toit du bâtiment en cassant une fenêtre.
© Philippe Allienne
Le bâtiment désaffecté de la Chambre des métiers rue d’Inkermann à Lille transformé en squat.
© Philippe Allienne

Retrouvez aussi l’interview du rédacteur en chef de Liberté Hebdo sur France Bleu Nord la semaine dernière :