Aperçu sur le Festival de Cannes

par Michèle Loth
Publié le 28 mai 2019 à 10:28

Parallèlement au talent reconnu de Pedro Almodovar, à celui des frères Dardenne dont le film Le jeune Ahmed est en salle cette semaine, à l’engagement social de Ken Loach et à la notoriété d’autres réalisateurs, le festival à mis en valeur les qualités de cinéastes qui filment la vie de ceux qui sont en souffrance dans le monde tel qu’il est avec ses angoisses et ses rêves.

Avec son film Les Misérables le réalisateur Ladj Ly lance un cri d’alarme sur le quotidien explosif dans certains quartiers du 93 en proie à la violence sociale et policière. Un film qui donne la parole aux habitants, aux jeunes des quartiers et à un policier qui s’interroge sur les méthodes de la police. Le vœu du réalisateur : que Macron voie son film !

Atlantique de Mati Diop, cinéaste franco-sénégalaise, porte un regard sur les femmes qui restent au pays alors que les hommes risquent leur vie pour rejoindre l’Espagne. Une réalisation qui navigue entre réalisme et onirisme. Le réalisateur brésilien Kleber Mendoca Filho à présenté son film Bacurau qui décrit la résistance d’un village contre une dictature. Un film hélas très symbolique.

Avec Roubaix, une lumière , Arnaud Desplechin pénètre au cœur de la vie d’un quartier de Roubaix où une vieille dame à été assassinée par ses deux jeunes voisines. Arnaud Desplechin veut ainsi « sonder les âmes des victimes et celles des coupables » dans un contexte social sensible et donner deux beaux rôles à Léa Seydoux et Sara Forestier. Ceci n’est qu’un bref aperçu de films présentés à Cannes. De nombreuses projections sont prévues dans les semaines et mois à venir.