La lutte des classes

L’école du "vivre ensemble"

par MICHELE LOTH
Publié le 12 avril 2019 à 12:36 Mise à jour le 17 avril 2019

Avec La lutte des classes, Michel Leclerc et Baya Kasmi signent une comedie sur le sujet délicat de la mixitésociale dans les écoles publiques de certains quartiers populaires et cosmopolites comme celui de Bagnolet, une ville que connaissent bien le réalisateur et la coscenariste. Paul, batteur professionnel, et Sofia, avocate, quittent leur appartement parisien pour acquerir une maison à Bagnolet.

Avec La lutte des classes, Michel Leclerc et Baya Kasmi signent une comédie sur le sujet délicat de la mixitésociale dans les écoles publiques de certains quartiers populaires et cosmopolites comme celui de Bagnolet, une ville que connaissent bien le réalisateur et la coscénariste. Paul, batteur professionnel, et Sofia, avocate, quittent leur appartement parisien pour acquérir une maison àBagnolet. Le couple, qui affiche des idées de gauche, inscrit leur fils Corentin dans l’école du quartier. Ils sont rapidement confrontés àun dilemme, les parents socialement aisés retirent leurs enfants de l’école publique Jean-Jaurès pour les inscrire àl’école Saint-Benoît qui bénéficie d’une « meilleure réputation ». Corentin perd ses amis dans une classe où il apparaît comme le seul enfant athéet « blanc », expression utilisée dans le film comme révélatrice aux yeux de certains élèves d’une classe sociale « riche » et qui peut prêter à confusion.

Interrogations parentales

Le film n’évite pas quelques clichés comme celui de la professeure des écoles dont le langage est inadaptéàune classe de CM2 ou la conversation parodique entre Paul et Sofia et les parents musulmans d’un garçon dont Corentin semble être devenu le souffre-douleur. Les aspects positifs du scénario concernent les interrogations de parents face àla réalité sociale dans certaines écoles publiques ou les déambulations dans un quartier dont on découvre la solidaritédes habitants et leurs aspirations à offrir un autre cadre de vie à leurs enfants et àleur assurer un avenir meilleur. De belles images sur la vitalitéde l’école publique concluent une comédie sociale didactique sur le « vivre ensemble », une comédie dont la générosité peut inspirer la sympathie. Avec Edouard Baer, Leila Bekhti, Tom Levy.