Perdrix
Pierre Perdrix est gendarme dans un lieu tranquille des Vosges où il partage la maison familiale avec sa mère, son frère et sa nièce. Cette tranquillité est perturbée par l’arrivée impromptue de Juliette, une jeune femme qui sillonne les routes de France et qui s’est fait voler sa voiture par des « naturistes révolutionnaires ». Juliette, jeune femme libre de toute attache, perturbe le semblant d’équilibre familial et permet à Pierre mais également à tous les membres de la famille de s’émanciper les uns des autres sans remettre en cause les sentiments qui les unissent. Le refus affiché de Juliette de se laisser entraver par un sentiment amoureux ne résistera pas à l’attirance qu’elle éprouve pour Pierre à condition de préserver une liberté individuelle indispensable à la sérénité d’une vie en couple ou en famille.
Erwan Le Duc signe une comédie qu’il qualifie de « comédie amoureuse » dont la mise en scène romantique est agrémentée de scènes fantaisistes voire burlesques dans un joli cadre naturel. Une comédie très agréablement interprétée par Swann Arlaud, Maud Wyler et l’ensemble des comédiens.
Roubaix, une lumière
Présenté au Festival de Cannes, le film de Arnaud Desplechin nous plonge dans le quotidien d’un commissariat de police situé à Roubaix où le commissaire Daoud et le lieutenant Louis traitent d’affaires courantes quand est découvert le corps d’une vieille femme assassinée à son domicile. Débute alors une enquête qui se déroule en huis clos avec deux jeunes femmes suspectées du meurtre, Claude et Marie, les voisines de la vieille dame. « Avec mon film, j’avais envie de dépeindre ma ville de Roubaix » a déclaré Arnaud Desplechin.
C’est un double regard que porte le cinéaste sur sa ville. Un regard sociétal sur un quartier où la précarité crève l’écran et un regard plus intime sur deux femmes dont l’attitude trouble les enquêteurs. Pour interpréter des rôles socialement et intimement sensibles, Arnaud Desplechin a eu raison de faire confiance à Roschdy Zem, Antoine Reinartz, Sara Forestier et Léa Seydoux mais également à des policiers du commissariat et à des Roubaisiens arrêtés pour des faits de délinquance ou de prostitution qui interprètent leurs propres rôles. Le scénario se déroule sur un temps court entre Noël et Nouvel An. Il mêle documentaire et fiction dans un esprit humaniste sans éluder l’aspect tragique d’un fait réel qui s’est déroulé en 2002.
