Guillaumet l’Algérien

Publié le 14 mars 2019 à 18:09 Mise à jour le 16 mars 2019

Il est enterré au cimetière de Montmartre. Il vécut, un peu, au pied de la butte. Ancrage parisien pour un homme qui laisse ses couleurs envahir les déserts. Né à Puteaux dans les Hauts-de-Seine en 1840, il consacra quasiment toute sa carrière à l’Algérie. Aux Beaux-Arts, il est l’élève de François Édouard Picot, ancien élève de David et professeur réputé qui eut aussi parmi ses élèves Gustave Moreau, et Louis Ernest Barrias, sculpteur à qui l’on doit de nombreuses œuvres à la gloire de Victor Schoelcher, Lavoisier ou Victor Hugo.
Il découvre l’Algérie par un hasard dont seule la météo a la clé. Une tempête ne lui permet pas de rallier l’Italie. Second prix de Rome, il a vingt-deux ans quand il découvre Alger. La malaria le cloue à l’hôpital de Biskra pendant trois mois. L’Algérie l’a conquis, il y reviendra tant qu’il pourra.
Louis Ernest Barrias [1] , un an plus jeune que lui, offrira pour sa tombe une magnifique sculpture de bronze inspirée de son œuvre La fileuse de Bou-Saâda, la jeune fille répandant des pétales de fleurs sur l’artiste disparu. En 1888, un an après son décès, l’école des Beaux-Arts organisera une rétrospective de ses œuvres. Depuis, rien. Après la Rochelle en 2018, et Limoges en février, Roubaix devient jusqu’en juin, le siège de l’Algérie vue par Guillaumet.

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Notes :

[1Les Lillois peuvent voir (ou pas) son « Monument de la défense de Saint-Quentin » au Palais des beaux-arts