Il est enterré au cimetière de Montmartre. Il vécut, un peu, au pied de la butte. Ancrage parisien pour un homme qui laisse ses couleurs envahir les déserts. Né à Puteaux dans les Hauts-de-Seine en 1840, il consacra quasiment toute sa carrière à l’Algérie. Aux Beaux-Arts, il est l’élève de François Édouard Picot, ancien élève de David et professeur réputé qui eut aussi parmi ses élèves Gustave Moreau, et Louis Ernest Barrias, sculpteur à qui l’on doit de nombreuses œuvres à la gloire de Victor Schoelcher, Lavoisier ou Victor Hugo.
Il découvre l’Algérie par un hasard dont seule la météo a la clé. Une tempête ne lui permet pas de rallier l’Italie. Second prix de Rome, il a vingt-deux ans quand il découvre Alger. La malaria le cloue à l’hôpital de Biskra pendant trois mois. L’Algérie l’a conquis, il y reviendra tant qu’il pourra.
Louis Ernest Barrias [1] , un an plus jeune que lui, offrira pour sa tombe une magnifique sculpture de bronze inspirée de son œuvre La fileuse de Bou-Saâda, la jeune fille répandant des pétales de fleurs sur l’artiste disparu. En 1888, un an après son décès, l’école des Beaux-Arts organisera une rétrospective de ses œuvres. Depuis, rien. Après la Rochelle en 2018, et Limoges en février, Roubaix devient jusqu’en juin, le siège de l’Algérie vue par Guillaumet.
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