Les « tableaux fantômes » de Bailleul

par Albert LAMMERTYN
Publié le 23 décembre 2018 à 16:57 Mise à jour le 30 décembre 2018
Une œuvre de l’artiste Jeannie Lucas. Huile sur toile, technique mixte, goudron, 810 x 1000 cm, 2015. Interprétation du tableau d’Elisabeth Vigée Lebrun, copie disparue du Musée de Bailleul figurant sur la liste descriptive établie par Edouard Zynghedauw, conservateur jusqu’en 1912.

En 2013, sur les murs du musée de Bailleul (Nord), Luc Hossepied, directeur de La plus petite galerie du monde [OU PRESQUE], découvre trente et un cadres dans lesquels sont exposées des descriptions d’inventaire faites en 1879 par le conservateur du musée Edouard Swynghedauw et qu’avait exhumées Laurent Guillaut en étudiant l’histoire et les collections du musée flamand, dont il préparait la renaissance.
Ces œuvres détruites en mars 1918, lors du bombardement de Bailleul, inspirent à Luc Hossepied une idée « folle ». A l’occasion de la commémoration de la Première Guerre mondiale, il demande à des artistes d’aujourd’hui de réinterpréter un de ces tableaux fantômes.
A l’automne 2018, le musée La Piscine (Roubaix, Nord) accueille, pour la neuvième et dernière étape, les quatre-vingt-onze œuvres contemporaines qui ressuscitent, à leur manière, le passé. Cette aventure est terminée. L’exposition du musée d’art et d’industrie roubaisien est donc l’ultime occasion de découvrir ces tableaux fantômes.
Dernière précision : sur chaque cartel figure un code QR, et en le scannant avec votre smartphone vous pouvez écouter les textes d’inventaire écrits par Edouard Swynghedauw et lus par Sylvette Botella-Gaudichon, Luc Hossepied et David Kruger.
L’exposition est une des cinq programmées depuis la réouverture du musée du 20 octobre 2018, après agrandissement des locaux.

Les tableaux fantômes de Bailleul, jusqu’au 20 janvier 2019 à La Piscine (Roubaix). Commissariat Luc Hossepied, Eric Rigollaud, Nicolas Tourte et Sylvette Botella-Gaudichon. Catalogue édité à l’occasion de l’exposition.