Les 1er et 2 juin : Festival de l'Humain d'abord

Objectif : La jeunesse du Denaisis

par FRANCK JAKUBEK
Publié le 24 mai 2019 à 16:08 Mise à jour le 25 mai 2019

Michel Lefebvre, conseiller départemental, maire honoraire de Douchy-les-Mines, est l’un des responsables de la mise en œuvre de la fête de l’Humain d’abord. Premier objectif : donner aux habitants du territoire une occasion de se retrouver dans la convivialité et offrir à la jeunesse d’autres perspectives que le fatalisme et la résignation.

Quel est le point de départ ?

Nous voulions proposer quelque chose de nouveau depuis quelque temps déjà avec l’idée d’une grande fête populaire dont le Denaisis porte la tradition au travers de ses luttes syndicales et politiques.

Quel est l’objectif principal ?

Il s’agit de permettre à la population du territoire de nouer de nouveaux échanges dans une ambiance festive et conviviale.

Vous avez été l’un des principaux artisans l’an dernier des rencontres culturelles de Douchy, est-ce une suite logique ?

Peut-être pour faire le lien, mais il ne s’agit pas d’une suite à proprement parler. Même si dans l’un des débats nous retrouverons des intervenants des rencontres de l’an passé. Comme l’auteur Gérard Mordillat par exemple.

La culture est-elle un des moteurs de votre engagement ?

La culture est un élément émancipateur dans le monde où nous sommes. Et il faut en comprendre les clés pour pouvoir le changer. Comme pour la fiscalité, on ne peut pas changer la société si on ne s’attaque pas à ces questions-là.

Qu’est-ce qui alarme le plus sur le territoire ?

Sans conteste, notre territoire a les plus mauvaises statistiques de la région en matière de santé. Le taux de renoncement aux soins est l’un des plus importants. On peut considérer que plus d’un tiers des jeunes de moins de 34 ans renoncent aux soins, faute de mutuelle. Sur la santé, nous aurons un débat de grande qualité avec des intervenants lucides et actifs.

Combien de débats avez- vous organisés ?

Nous avons limité le nombre à quatre pour permettre à chacun d’y participer et de prendre le temps de s’arrêter sur ces questions cruciales : la culture, les services publics, la santé et le logement.Les décisions prises par le gouvernement visant à faire payer par les bailleurs sociaux une partie des loyers posent de réelles difficultés. L’objectif est de les pousser à fusionner pour aller vers la gestion privée avec des conséquences lourdes, comme nous avons pu le voir en Grande-Bretagne.

Souhaitez-vous permettre d’inverser la vapeur ?

Carrément, il nous faut tordre le coup aux prétendues vérités économiques qu’on nous assène. Proférées par une élite à l’abri de ce qu’elle prétend infliger au reste de la population. D’autant plus que la haine et les extrémismes prospèrent sur cette incompréhension. Nous allons expliquer que ce n’est pas la fatalité mais que c’est imposé. Plus nous expliquerons par des exemples concrets, mieux nous pourrons modifier le rapport de forces.

Combien escomptez-vous de visiteurs pour cette première fois ?

A ce jour nous avons vendu près de 4 000 vignettes de soutien. C’est un premier chiffre encourageant. Nous serions heureux dépasser la barre des 3000 participants et visiteurs. Au début, nous voulions rester à l’échelle de Denain ou de la circonscription. Nous venons de diffuser le programme (au meeting de Ian Brossat NDLR) et du coup, cela s’étend au département. Nous lançons un message à la jeunesse pour les inciter à venir.

Combien de bénévoles et de militants se sont investis ?

Un premier collectif comptait une trentaine de personnes. Avec un noyau qui constitue un peu la cheville ouvrière autour de Patrick Soloch, Michel Gilot, Bernard Ethuin, Patrick Stien, Didier Loos ou Charles Dohey, et tant d’autres qu’il nous est difficile de tous citer. Chacun s’investit au maximum.

Qui animera le meeting dimanche ?

Nous recevrons Karine Trottein, notre secrétaire départementale, et Fabien Gay, sénateur PCF, également ancien responsable de la fête de l’Humanité, avec lesquels nous échangerons avec plaisir. Et puis, nous serons heureux, et tellement fiers, d’avoir avec nous ce jour-là Marie-Hélène Bourlard pour fêter avec elle son entrée au parlement européen.