On connaissait les nids d’oiseaux, mais ils sont remplacés par des nichoirs. Isabelle Simler qui ne fait pas partie d’une agence immobilière nous fait découvrir 27 véritables maisons d’animaux architectes ; 27 « chez soi », autant de tours du propriétaire, autant d’aventures esthétiques. Celle du castor à moitié engloutie au milieu du lac, celle de l’oiseau la rémiz penduline qui tricote la sienne, une sorte de manchon, en ayant chiné à tire d’aile poils d’animaux, plumes et fils prélevés sur des feuilles, l’appartement en soie du papillon comète ou l’étonnante trouvaille du pied-à-terre en tube du spirographe de Spallanzani, un ver à panache qui déploie sa couronne flamboyante spiralée orange et rouge et qui, craintif, se rétracte et disparaît dans sa canule à la moindre alerte. Et tant d’autres atypiques. Les superbes dessins d’Isabelle Simler magnifient ce qu’ils saisissent. Avec sa technique et son talent ébouriffant de courbes et ondulations toute en douceur, la splendeur devient naturelle et le naturel féerique.
Avers : des nouvelles des indésirables de J.M.G. Le Clézio Un roman d’obédience humaine
