Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, se félicite. Il affirme fièrement que ses salariés vont toucher 941 euros de participation, soit une hausse de pas moins de 14 %. Ce serait une bonne nouvelle si, dans les faits, ce n’était pas une vision tronquée de la réalité. En effet, selon Philippe Allard, délégué CGT Carrefour, à l’issue des NAO, les augmentations de salaire restent toujours en deçà de l’inflation et ne se feront qu’en deux fois (1,3 % en mars puis 1,3 % ou 1,5 % en juillet, selon les établissements). Or, l’inflation devrait se situer autour de 3 %. Par ailleurs, le syndicat ne veut pas de cette participation, ponctuelle et mal répartie. « Nous préférerions qu’elle disparaisse en échange d’augmentations de salaire, qui elles ne seraient ni aléatoires, ni tributaires des résultats. Parce qu’en plus, cette participation est mal répartie car indexée aux salaires. Plus le salaire est élevé et plus la prime est importante », explique encore Philippe Allard à nos confrères de NVO. « Nous demandons une grille de salaires qui débute à 2 000 euros bruts et une augmentation de 300 euros pour tous les salariés », conclut-il.
CGT À l’usine Viskase, la dignité au travail passe aussi par le salaire
