Les personnes accueillies chez nous sont en difficulté mais, depuis l’inflation, c’est de plus en plus difficile. En 2022, on a aidé 11 200 familles. Depuis le mois de septembre, on a reçu 25 % de personnes en plus – soit près de 3 000 familles – au niveau du département. Aujourd’hui, ce sont les personnes qui travaillent et qui touchent un Smic qui ne s’en sortent plus. Elles constituent un nouveau public avec les jeunes étudiants qu’on voit aussi de plus en plus nombreux. Et c’est une grande inquiétude que nos jeunes ne puissent pas se nourrir. Ce sont 800 jeunes, à l’échelle du département, qui sont venus récupérer un panier dans nos distributions. Nous sommes assez désemparés face à la montée de la pauvreté. Heureusement, les dons financiers ont augmenté. Il y a une vraie solidarité. Certes, on est aidé par les pouvoirs publics mais toujours avec un an de décalage, ce qui ne permet pas de faire face à la situation actuelle. Un autre indicateur d’incidences concrètes de l’inflation, certaines personnes n’arrivent même plus à s’acquitter de la participation financière demandée. En effet, par dignité, on demande une contrepartie de 13 euros pour un colis d’une valeur d’une centaine d’euros. Et même ça, c’est compliqué. Le climat économique et social fragilise beaucoup les plus démunis.
CGT À l’usine Viskase, la dignité au travail passe aussi par le salaire
