Répression anti-syndicale

1 000 euros pour une manifestation non déclarée

Publié le 13 mars 2020 à 16:10

Samuel Tillet, secrétaire général du syndicat CGT Énergie Lille-Métropole, avait été mis en garde à vue lors d’une action décidée par le personnel d’Enédis-EDF le 19 décembre dernier sur la zone commerciale d’Englos. Le courant y avait été coupé. Cette action s’inscrivait dans le cadre des luttes contre le projet de réforme des retraites. Convoqué au tribunal de grande instance (TGI) de Lille ce mercredi 11 mars, il s’est vu reprocher de s’être mis en avant afin de protéger les agents en lutte et d’avoir organisé une manifestation non déclarée. Il a été soutenu par 150 électriciens et gaziers (actifs et inactifs) et d’autres salariés du privé venus l’accompagner. On notera par ailleurs que Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME (Fédération nationale mines énergie) est venu de Paris pour assister à l’audience. Samuel Tillet écope d’une amende de 1 000 €. Dans un communiqué, le syndicat déclare que « C’est la liberté syndicale et le droit à la contestation qui sont en jeu. Quand un gouvernement en arrive à utiliser la violence et la punition au nom d’une démocratie et d’un État de droit qu’il bafoue lui-même, c’est la preuve de sa fébrilité face à une contestation sociale massive. »