Alain Bruneel travaille au maintien du triage de Somain

Publié le 11 septembre 2020 à 17:01

Jeudi 3 septembre, le député communiste du Nord rencontrait Florian Weyer, directeur adjoint du cabinet du ministre des Transports, et Claire Le Deuff, conseillère de Jean-Baptiste Djebbari, pour évoquer l’avenir de la gare de triage de Somain.

Dans son interview télévisée du 14 juillet dernier, le président de la République annonçait que « le fret ferroviaire sera redéveloppé massivement » tandis que le Premier ministre Jean Castex déclarait à Valenton dans le Val-de-Marne, fin juillet, « c’est un sujet majeur, nous devons investir », évoquant le développement d’autoroutes ferroviaires, la gratuité des péages ferroviaires jusqu’à la fin de l’année 2020 et leur réduction de moitié en 2021. Cette « reconquête du fret » voulue par l’exécutif s’inscrit aussi dans le plan de relance présenté le 3 septembre qui consacre 4,7 milliards d’euros au soutien du secteur ferroviaire, pour le fret, les petites lignes et la modernisation du réseau SNCF. C’est dans ce contexte qu’Alain Bruneel a souhaité rencontrer les membres du cabinet du ministre des Transports. Il souhaitait notamment défendre le triage de Somain, dont les activités de fret devaient être transférées à Grande-Synthe en 2016, transfert suspendu par un moratoire. Sa position « stratégique » d’après Alain Bruneel, en fait un lieu de choix pour les investissements dans le fret ferroviaire. « Elle donne facilement accès aux pays du nord et de l’est et sa proximité avec le futur canal Seine Nord est un atout de taille » a-t-il expliqué. D’autant plus que le réseau est déjà présent, il suffirait simplement de le moderniser. C’est pourquoi le député souhaite que le triage de Somain puisse bénéficier de ce plan en faveur du fret, bénéfique pour l’environnement en réduisant le trafic autoroutier mais aussi pour l’emploi, puisque les cheminots ne sont aujourd’hui plus que 60 à travailler sur le site, contre 600 en 2009. Si les membres du cabinet se sont voulus rassurants en indiquant que Somain n’était pas menacée car des investissements étaient prévus par SNCF Réseau à hauteur de 200 000 € en 2020 puis 600 000 € en 2021 et 2022, l’exécutif rentre maintenant dans « une période de travail plus précis » pour « prioriser et localiser les investissements selon la structuration des trafics ». Après les effets d’annonce de l’exécutif, l’objectif reste donc pour Alain Bruneel de « positionner Somain dans les sites pertinents retenus pour les investissements de la stratégie nationale fret ».