Alors que la seconde réunion de préparation du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) s’est déroulée à l’extérieur (dans les salons de l’Holiday Inn d’Englos), les 183 salariés touchés par le « plan de repositionnement » de l’entreprise Cargill n’ont pas pu faire entendre leurs demandes.
« À ce jour , nous ne constatons aucune avancée, assure Dorian Valois, secrétaire du syndicat CGT de l’entreprise. La direction dit simplement prendre note de nos revendications ». Pire , lors de la dernière réunion, le responsable des ressources humaines a prévenu d’entrée qu’il avait des impératifs l’obligeant à mettre un terme aux échanges dès 15h30.
Alors que 183 salariés sur 315 seront licenciés ou se verront proposer un reclassement sur un autre site, ils demandent de meilleures conditions. Il leur est actuellement proposé de toucher 75 % de leur salaire la première année et 50 % la seconde année. Ils réclament notamment 100 % la première année. Ainsi qu’un délai de réflexion pour accepter les propositions de reclassement en France ou à l’étranger. L’usine a été remis en route mais l a direction a demandé, par note de service, que les salariés acceptent de travailler le jour de Noël. Ces derniers ont refusé.
Devant l’intransigeance de la direction, le personnel poursuit ses actions. Le vendredi 20 décembre, une quarantaine de salariés se sont rassemblés sur trois ronds-points de la D207 afin de sensibiliser les automobilistes. Ils ont également distribué des tracts pour dénoncer le PSE. Ce vendredi 27, une autre action était prévue au Min de Lomme et à proximité de l’hypermarché Auchan d’Englos. Mais « à Englos, nous ne bloquerons pas les voitures » , assure la CGT. La prochaine réunion du PSE est prévue jeudi 9 janvier avec une assemblée générale des salariés le lendemain.
