Habillement

Devianne dans la tourmente

Publié le 12 juin 2020 à 17:05

Après Camaïeu, c’est le groupe Verywear, à Wasquehal, qui a été placé en redressement judiciaire au début de ce mois. Il n’est autre que la maison mère de Devianne (40 magasins), Julie & Co (27 magasins) et Astermod (fournisseur de détaillants textiles). 683 employés de ce secteur du prêt-à-porter sont concernés. Comme le fait le président du groupe Camaïeu, celui de Verywear, Joël Toulemonde, met en cause le confinement et le mouvement des Gilets jaunes mais aussi les grèves des transports. La fermeture des magasins pour cause de pandémie n’a évidemment pas arrangé les choses.

On peut même parler de coup de grâce. Mais le groupe traverses des difficultés depuis long- temps.En13ans,il a perdu17%d e son chiffre d’affaires. Il est passé de 150 millions d’euros en 2017 à 107 millions aujourd’hui. L’an dernier, la possibilité d’un plan social avait été envisagée mais l’entreprise était parvenue à réaménager sa dette et de l’argent frais avait été réinjecté par l’actionnariat familial.

Mais compte tenu de ce passé, un prêt garanti par l’État ne peut être accordé.Une issue reste possible dans un plan de continuation sociale auquel veut croire la direction du groupe. Mais des emplois seront à coup sûr perdus. Julie & Co, présente dans les centres-villes, ne serait par exemple pas comprise dans les projets éventuels.La mauvaise nouvelle concernant Verywear est tombée au début de ce mois. A peine dix jours plus tard, on apprenait que Damartex (Damart et Afibel, les enseignes des seniors) s’apprêtaient à supprimer 195 emplois dont 140 dans le Nord.