Roubaix

Gaziers : La lutte continue

Publié le 18 février 2022 à 12:25

Nous évoquions, dans notre dernière édition, la grève des agents de GRDF qui a démarré le 25 janvier et leur journée d’action, le 10 février, à Roubaix. Le dossier n’évolue pas et le dialogue social demeure inexistant.

Secrétaire général du syndicat CGT Énergie Lille métropole, Mouadh Aboudi a écrit à la direction réseaux Nord-Ouest de GRDF. Après une rencontre entre les parties, le 14 février, dans le cadre de cette grève reconductible des gaziers de Wambrechies et Roubaix, les grévistes ont tenu une assemblée générale le 15 février afin de pouvoir recueillir l’avis sur les modalités de négociation. « Au regard de ces échanges, écrit le syndicaliste, il nous semble que les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir sereinement une négociation puisqu’une enveloppe est déjà définie. La CGT ne veut pas à avoir juste un rôle de détermination des critères d’attribution dans le cadre de cette enveloppe définie par vous seul. » Pour lui, il est indispensable, compte tenu de cette grève reconductible, que la direction de GRDF envoie « des signaux forts pour apaiser la colère » et lever les inquiétudes des salariés face à un « pourrissement » de la situation. Et il poursuit ainsi : « Malgré votre discours, face au personnel le 14 février à Roubaix, qui démontre une prise en compte de leurs conditions de travail dans ces zones sensibles, votre proposition de calendrier a été vécue, par les agents, comme trop long. C’est d’ailleurs pour cela que les agents continuent leurs actions de blocage de site depuis. » Mouadh Aboudi aborde ensuite le cahier revendicatif lié à la « reconnaissance financière des zones sensibles ». Il souligne que les agents exigent une négociation de deux semaines pour le périmètre lillois avec un retour concret au 1er mars d’une part, et une reconnaissance de 350 euros net par mois pour tous les techniciens gaz et les référents d’équipe, d’autre part. En fait, si les salariés sont d’accord pour qu’un regard ait lieu sur toute l’unité sur une durée d’un mois, ils veulent que la situation lilloise soit traitée avant le 1er mars. « Je tiens à vous alerter officiellement que si la situation dure, elle risque de se dégrader et à être incontrôlable » conclut le courrier. Au niveau national, la direction de GRDF n’a pu obtenir d’accord valide (les seuls signataires, CFDT et FO, représentent à eux deux moins de 30 % des agents).