Ce mardi 1er juin, dès 6 h 30, les 15 secrétaires médicales du laboratoire d’analyses médicales Cerballiance se sont mises en grève. Elles préviennent que cette action, inédite pour cet établissement privé de 50 salariés, pourrait être renouvelée si elles ne sont pas entendues. Elles affichent leur ras-le-bol devant l’absence de reconnaissance du « travail énorme supplémentaire » qu’elles et il fournissent (le laboratoire compte 14 secrétaires femmes et un homme), en première ligne depuis le début de la pandémie. « Nous sommes passés de 800 dossiers par jour à 1 300 ! » dénoncent-elles. Le nombre de tests PCR a explosé jusqu’à 25 000 en mars. Tout cela génère une surcharge de travail considérable « avec parfois des journées de 6 h 45 jusqu’à 22 heures : deux journées en une ! ». Sans parler du stress, de l’anxiété et du mépris ressenti de la part de la direction qui leur refuse une prime d’intéressement et une véritable revalorisation salariale alors que les profits du laboratoire sont montés en flèche. Par exemple, le test PCR est vendu entre 42 et 62 euros. Après avoir eu plusieurs rencontres avec leur direction, sans prise en compte de leur situation, elles ont décidé de ce mouvement pour exprimer leur colère et leur volonté que leur travail soit reconnu à sa juste valeur. Les primes leur ont été refusées parce que, explique la direction, les heures supplémentaires ont été majorées et une majoration salariale avait été accordée. Mais cette majoration représente entre 20 et 40 euros brut. Les secrétaires la jugent insuffisante. La section du Parti communiste de Beauvais leur a apporté son soutien.
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