L’actualité économique de la semaine en bref

Publié le 6 juillet 2020 à 12:29

> Phildar en procédure de sauvegarde

Phildar, marque emblématique du fil à tricoter dans le Nord a été placée en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce de Lille, ce mercredi 1er juillet. Une procédure engendrée par les « difficultés d’activités dues aux mouvements sociaux de la fin d’année 2019 » et à « la crise Covid » selon Éric Vandendriessche, PDG de l’entreprise. Cette période de sauvegarde permettra à l’entreprise « d’engager un plan de réorganisation afin d’assurer sa pérennité ». Basée dans la commune de Neuville-en-Ferrain, près de Tourcoing, Phildar (35 M€ de chiffre d’affaires en 2019) compte 223 employés, dont 131 dans ses 44 magasins. Les administrateurs judiciaires étudieront les offres de reprise « à partir de la semaine prochaine » et prendront une décision « dans environ un mois ».

> Demeyere : le PGE accordé

L’avenir ne semble plus aussi menaçant pour les 1 000 salariés de Demeyere. Après plus d’un mois de mobilisation, le pool bancaire vient d’accorder le prêt de trente millions d’euros, garanti à 90 % par l’État. Près de 200 employés du fabricant de meubles en kit de Pérenchies avaient manifesté devant le CIC, à Lille ce 30 juin pour réclamer un prêt bancaire de trente millions d’euros. Aujourd’hui, le danger du redressement judiciaire s’éloigne. Le président de la Région, Xavier Bertrand, demandait aux banques qu’elles « arrêtent de jouer aux cons ».

> Camaïeu : des offres de reprises avec coupes sombres

Sept repreneurs se sont présentés le 1er juillet devant le tribunal de commerce de Lille métropole pour l’entreprise de prêt-à-porter féminin Camaïeu. Il faudra attendre le 24 juillet, date à laquelle doivent être présentées les offres définitives, le temps de retravailler les dossiers. Deux propositions émergent : celle de la Financière immobilière bordelaise (FIB) qui compte garder 500 points de vente sur 600 et 2 650 salariés sur 3 230. La seconde émane du dirigeant actuel, Joannes Soënen, et trois actionnaires. Elle porte sur le maintien de 367 boutiques et 1 948 salariés.

> Solocal (Roubaix) a besoin d’un prêt du FDES

Après deux restructurations financières, les 3 500 salariés de Solocal (Roubaix), ex-Pages jaunes, font face à une crise sans précédent et demandent « le soutien des pouvoirs publics ». Difficile pour la société de sortir la tête de l’eau avec une dette qui s’élève à 400 millions d’euros. Le directeur général réclame « d’urgence » un prêt d’État de 80 à 100 millions d’euros via le fonds de développement économique et social (FDES). Une somme qui permettrait de renflouer les caisses, suite à la crise de la Covid-19 qui a engendré une perte de 140 millions de chiffre d’affaires.

> H2D : le mandataire judiciaire va en cassation contre les salariés !

Contre toute attente, et alors qu’il s’était engagé le 29 mai à permettre le paiement des indemnités de licenciement des 83 ex-salariés de l’imprimerie H2D, le mandataire judiciaire a introduit, un pourvoi en cassation. À la filpac, qui avait accompagné les salariés devant les bureaux de Me Soinne pour réclamer leur dû, on ne comprend pas. L’argent a pourtant bien été débloqué par la CGEA. Les salariés avaient été licenciés en 2012, obtenu leurs indemnités auprès du tribunal des Prud’hommes en 2015, gagné en appel en décembre 2019.