À Dunkerque, la pêche électrique menace la peche artisanale

Publié le 24 juillet 2020 à 15:37 Mise à jour le 27 juillet 2020

Suite à sa rencontre avec une délégation des artisans pêcheurs du port de Dunkerque, la section communiste de Dunkerque-Littoral alerte sur les conséquences de la pratique de la pêche électrique. En effet, elle rappelle dans un communiqué que malgré l’interdiction de cette pratique prononcée par l’UE en avril 2019, « son interdiction totale n’est prévue qu’en juillet 2021 ». Elle est donc encore pratiquée aujourd’hui. Face à la destruction des fonds marins et de la ressource halieutique, les artisans pêcheurs se plaignent donc de ne plus remonter de poisson. En 2019, ils ont réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros alors qu’il en faudrait cinq pour garantir leur activité. Aujourd’hui, il ne reste donc plus qu’une quarantaine de marins actifs sur dix bateaux. S’ils disparaissent, c’est une centaine d’emplois qui pourraient être concernés au total en comptant les emplois indirects générés par leur activité. Si les artisans pêcheurs ont salué le travail de la Région et de la CUD, ces efforts semblent cependant insuffisants face à l’urgence de la situation. Les communistes réclament donc le déblocage rapide de moyens financiers « pour garantir le maintien de l’ensemble de la flotte et les emplois de la coopérative » ainsi que des moyens à plus long terme afin de lui permettre de diversifier son activité. Ils appellent notamment à la mise en place d’un « partenariat entre l’État, la Région, la CUD, le Grand Port Maritime, le Port de Plaisance, la Ville de Dunkerque, les PME travaillant pour le secteur et les pêcheurs » et réclament l’aide de l’Europe en attendant que l’interdiction prenne effet et que les ressources halieutiques se reconstituent.

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