WATTRELOS

Les grévistes bloquent l’entrepôt Jules

Publié le 5 décembre 2018 à 11:53 Mise à jour le 6 décembre 2018

Les syndicats CGT, CFDT et FO d’Happychic déplorent l’absence de réelle avancée dans leurs échanges avec la direction à propos du plan social qui prévoit plus de 400 suppressions d’emplois en France.

Grève de la faim, manifestations... La mobilisation prend des formes diverses au sein du groupe de distribution Happychic (Brice, Jules, Bizzbee). «  On laissait entrer les camions. Maintenant on ne laisse plus sortir également ».

Entamé lundi 3 décembre, le blocage de l’entrepôt de la marque Jules, à Wattrelos, est désormais total. « La direction a profité de notre absence afin de faire partir la marchandise entre 19 h et 20 h. Notre réponse sera donc un blocus 24 h sur 24 h : aucune entrée, aucune sortie », avance Laurent Petit (CGT).

Une réunion de négociation était prévue mercredi 5 décembre au siège du groupe, à Roubaix. Les syndicats CGT, CFDT et FO avaient prévu de n’y envoyer chacun qu’un seul représentant et de maintenir le piquet de grève à Wattrelos. Une nouvelle réunion devait se tenir jeudi 6 décembre.

Les grévistes, qui se relaient devant l’entrepôt de Wattrelos jour et nuit, ont reçu le soutien de l’union locale CGT de Roubaix.

Les représentants du personnel revendiquent une indemnité forfaitaire de départ de 13500 euros et 2800 euros par année de présence. Le plan dit de sauvegarde de l’emploi prévoit la suppression de 466 emplois et la fermeture de 88 magasins en France en janvier 2019.

Lors de la présentation des conditions du plan mi-septembre, la direction proposait 700 euros par année d’ancienneté.

Depuis la tension ne retombe pas. Après la grève de la faim suivie par trois salariés, par ailleurs représentants syndicaux, « on sait que le ministère du Travail a contacté la direction et l’Association familiale Mulliez », rapporte Laurent Petit. « Mais rien n’a changé sur le fond. La direction est venue nous voir mais ne nous entend pas  », complète-t-il.

Les conditions de départ et de reclassement pourraient être bien meilleures si elles étaient inclues à l’échelle du périmètre d’un « groupe Mulliez », bien réel dans les faits, mais inexistant du point de vue juridique. Un combat que d’autres, les salariés de l’enseigne Pimike par exemple, ont déjà tenté. En vain jusqu’à présent.

Chez Happychic, les discussions relatives au plan social sont censées s’achever le 13 décembre au plus tard.