En attendant les offres de reprise

Les salariés de Camaïeu mettent la pression

par Philippe Allienne
Publié le 24 juillet 2020 à 14:42

C’est ce vendredi 24 juillet que le tribunal de commerce doit se prononcer sur les offres de reprise de l’entreprise de prêt-à-porter féminin Camaïeu. Les salariés ont décidé de mettre la pression et la CGT a appelé à la grève reconductible depuis lundi 20 juillet.

On se souvient que le 13 juin dernier, la CGT et les communistes du Nord avaient mené une opération de sensibilisation sur le sort de Camaïeu devant le magasin lillois de la rue de Béthune. La société n’avait pas pu décrocher un prêt garanti par l’État (PGE) et la CGT avait lancé un appel aux repreneurs potentiels. Deux offres doivent être présentées ce vendredi au tribunal de commerce de Lille. La mieux placée semble être celle de la Financière immobilière bordelaise (FIB), un fonds d’investissement spécialisé dans l’immobilier commercial qui appartient Michel Ohayon, l’acquéreur en 2018 de 22 franchises Galeries Lafayette. Son projet prévoit de garder 2 650 salariés sur les 3 900 répartis dans les 600 magasins en France. Pour relancer la marque, il investirait 85 millions d’euros dont 20 millions de fonds propres et 65 M€ en PGE. La seconde offre est présentée par l’actuelle direction qui est associée à trois fonds d’investissement déjà actionnaires de Camaïeu : Golden Tree, CVC, Farallon. Elle propose de reprendre 2 148 salariés (au lieu de 1 948 lors de sa première offre). Elle envisage aussi de céder la logistique en préservant l’emploi et d’investir 30 millions d’euros sur fonds propres et 45 millions en PGE. Malgré l’amélioration de sa proposition, les salariés n’ont plus confiance. Dans leur tête, ils ont porté leur choix sur Michel Ohayon.