Lille

Les salariés de B’Twin dénoncent un rythme d’enfer

Publié le 28 février 2020 à 19:38
  • À l’origine, il y a la signature d’un accord permettant de porter la semaine de travail à 48 heures payées 35 heures. Le texte a été approuvé fin 2019 par la CFTC. C’est ce qui a déclenché le mécontentement des salariés de l’entreprise Decathlon, à Lille, qui assemblent les vélos B’Twin. Ils l’ont fait savoir dès le 10 décembre en organisant un rassemblement devant leur usine.

Avant les fêtes de Noël, les cadences infernales, à plus de 40 heures par semaine, se sont enchaînées. Douze semaines consécutives, précise la CGT. À ce rythme-là, les arrêts maladie se multiplient. Les accidents du travail aussi. Les méthodes de management aggravent le phénomène. La méthode « maison » de Decathlon aurait pour effet de dégrader sérieusement les conditions de travail et de mettre les nerfs des salariés à vif. La pression psychologique fait craquer certains qui prennent des médicaments ou cessent le travail.

Les pressions seraient par ailleurs assorties de menaces. Selon la CGT, les équipementiers qui voulaient se mettre en grève et manifester contre le projet de réforme des retraites en auraient été empêchés sous peine de licenciement. En réaction, des salariés CGT ont arrêté un générateur électrique, forçant ainsi l’arrêt de la production le 16 janvier. Les salariés ont pu rejoindre la manifestation. Mais le climat demeure très tendu. La CGT se bat pour faire appliquer la convention collective de la métallurgie. Cela permettrait notamment, en cas d’arrêt maladie, de payer le premier jour de carence.