Après l’annonce, le 23 janvier, de la fermeture des sites Nov, à Aulnoye- Aymeries, et Tuboscope, à Berlaimont, les 129 salariés continuent leur lutte. Une délégation, conduite par Yohann Delbauve (CGT Nov) a rencontré le patron américain de National Oilwell Varco - Grant Prideco (Nov), à Maubeuge. Ce dernier ayant refusé de négocier, la CGT campe sur ses positions. Le syndicat reproche au groupe américain, qui avait repris les ex-usines de Vallourec, de n’avoir rien mis en œuvre pour trouver un repreneur, au mépris de la loi Florange. Tandis que la production se poursuit, les tubes de forage (drills) sont stockés sur le site de Berlaimont mais ne peuvent sortir pour être livrés à leurs clients. Ils servent en quelque sorte de monnaie d’échange. Leur valeur se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros.
De son côté, le délégué interministériel aux restructurations d’entreprises, Marc Glita, assure dans un courrier adressé le 21 février au maire d’Aulnoye-Aymeries, rester « très attentif à l’évolution de la situation de l’entreprise que j’ai particulièrement signalée aux services du ministère du Travail. Ils veilleront à ce que les discussions en cours aboutissent à des conditions acceptables pour l’ensemble des parties, proportionnées aux moyens dont peut disposer un groupe tel que Nov ». On peut comprendre que le groupe américain dispose effectivement largement de moyens. Le courrier de Marc Glita ajoute que « les services de l’État en région, en particulier ceux de la Direccte et de la préfecture, mettront tout en œuvre pour que l’entreprise contribue de manière concrète et tangible à la revitalisation nécessaire du territoire afin notamment de recréer de l’emploi pérenne dans le secteur ».
