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Seclin

Lutte pour les salaires chez Bénédicta

par PIERRE GAUYAT
Publié le 21 avril 2022 à 21:50

Depuis la semaine dernière, les salariés de l’usine Bénédicta de Seclin se sont mis en grève pour revendiquer une augmentation des salaires de 200 euros bruts pour tous. L’intersyndicale CGT-CGC avait appelé les salariés de l’usine Bénédicta à la grève dès le lundi 11 avril. À la suite des négociations annuelles obligatoires (NAO), la direction proposait en effet une hausse de 1,8 % des salaires plus 40 euros… quand les dix plus hauts cadres dirigeants s’augmentaient eux de 10 %. Le mouvement de grève est fortement suivi - par 80 % des effectifs de l’atelier selon les syndicats - et la production de mayonnaise et des sauces qui font la réputation de l’entreprise est quasi-nulle. Face à cette mobilisation, la direction a proposé quelques avancées mais cela reste insuffisant aux yeux des salariés en grève qui ont décidé de poursuivre le mouvement cette semaine. Les dernières propositions de la direction en fin de semaine portent sur une hausse 125 euros bruts, en moyenne. À l’heure où nous écrivions ces lignes, les syndicats consultaient les salariés pour savoir si ces dernières propositions étaient acceptables ou si le mouvement devait se poursuivre la semaine prochaine. Les syndicats CGT et CGC, organisés en intersyndicale, avaient déjà alerté sur la situation dégradée de leur outil de production en octobre dernier. Éric Bocquet, sénateur communiste du Nord, les avait rencontrés à cette occasion et avait interpellé le ministère de l’industrie sur le manque d’investissements dans l’entreprise. Cette intervention, ainsi que la mobilisation des salariés, ont déjà permis d’obtenir la réfection de certains éléments devenus obsolètes.