Le cas de Microsoft n’est pas isolé. Alors que les pays du G7 viennent d’annoncer une taxe minimale de 15 % sur les profits des multinationales, cette mesure semble déjà vouée à l’échec. En réalité, seules une centaine de multinationales pourraient être concernées. Une bonne part des géants du numérique en seraient exemptées. C’est le cas pour Twitter, Uber, Tesla ou encore Amazon (50 milliards d’euros de profits annuels en Europe pour ce dernier). Les pays riches doivent se réunir les 9 et 10 juillet à Venise, dans le cadre de l’OCDE, pour avancer dans les négociations. Mais de nombreux États refusent d’ores et déjà le principe de la taxe minimale, à commencer par l’Irlande qui entend sauvegarder la « compétition fiscale légitime ». Jusqu’à la fin de 2020, ce pays attirait les multinationales (Gafam ou Big Pharma) en leur permettant d’installer un siège aux Îles Caïman ou aux Bermudes afin de ne pas payer d’impôts.