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Le Crédit Suisse fait le yo-yo et le monde de finance est au bord de la crise de nerfs

par Mourad Guichard
Publié le 17 mars 2023 à 17:21

Le milieu bancaire mondial vient de connaître une série de soubresauts pour le moins inquiétants. Le retrait massif d’avoirs par les startups de la Silicon Valley auprès de leur banque de référence, a provoqué un effondrement des cours, obligeant la réserve fédérale américaine à intervenir financièrement. Joe Biden lui-même s’est positionné afin de rassurer les marchés. Mais, comme un effet domino, d’autres banques ont été affectées, au premier rang desquelles le Crédit Suisse qui a dévissé, mercredi, de 24 %. Comme dans chacune de ces crises systémiques, ce sont les banques centrales qui ont mis la main au pot. « C’est très clairement une panique bancaire », estime Dominique Plihon, économiste atterré et conseiller de l’association Attac France. « Si la banque suisse devait chavirer, elle fragiliserait l’ensemble du système bancaire. » Selon l’économiste, les banques centrales se fourvoient une nouvelle fois en provoquant la hausse des taux d’intérêts qui alimentent la crise. « Deux scénarios se profilent. Soit une contagion généralisée, mais je n’y crois pas trop. Soit, malgré un marché très volatile, les banques centrales vont tout faire pour rassurer les épargnants », prédit Dominique Plihon. La Banque centrale européenne (BCE) devait décider, en cette fin de semaine, de mesures permettant de ne pas propager cette crise à d’autres établissements bancaires. Crise qui rappelle celle de 2008 née de l’explosion des taux d’intérêts immobiliers, autrement baptisée « crise des subprimes ».