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Nocibé

Les salariés demandent des comptes à l’Inspection du travail

Publié le 10 décembre 2021 à 15:58

Ce mercredi matin 24 novembre, une délégation des salariés de Nocibé s’était donné rendez-vous face à l’Inspection du travail à Lille. Elles et ils ne comprennent pas. En janvier dernier, l’enseigne de distribution de parfums et cosmétiques annonçait la fermeture de 62 magasins en France, avec à la clé le licenciement de 347 salariés. Créée à Lille par Daniel Vercamer en 1984, Nocibé était devenue une filiale du groupe allemand Douglas Holding en 2014. Alors que les salariés se battaient pour la préservation de leur emploi (et la contestation du Plan de sauvegarde de l’emploi, le si mal nommé), ils ont appris, en mai 2021, la reprise de 40 magasins sous l’enseigne April. À partir de là, cinq élues et déléguées syndicales (sur un total de 6) ont appris qu’elles étaient concernées par ce transfert d’entreprise. Évidemment pas d’accord, elles se sont tournées vers l’Inspection du travail de Lille et leurs représentantes ont été reçues en septembre. Elles étaient en droit d’attendre une réponse positive, soit un refus de ces transferts, tant cela ressemble, estiment-elles, à de la discrimination syndicale. Que nenni. Le 18 novembre, l’Inspection du Travail a donné sa réponse : elle accepte de valider le transfert de tous les élus de la CGT vers April. La CGT veut y voir la volonté de laisser Nocibé continuer à vendre des magasins et de faire « encore plus de profit avec une charge de travail toujours plus importante pour les salariés ». Si les élus de la CFTC ne se joignent pas à la lutte, les salariés de CGT est décidée à poursuivre le combat.