Arjowiggins : À Wizernes la lutte a payé

Publié le 21 juin 2019 à 13:59

À Bessé-sur-Braye, dans la Sarthe, la papeterie Arjowiggins a écrit le mot « Fin ». La liquidation a été prononcée en mars. Les syndicats ne désarment cependant pas. Ils croient en la possibilité d’un redémarrage et veulent une mesure de nationalisation temporaire du site.

Franck Saillot.

Les syndicats ont fait circuler une pétition en ce sens et l’ont remise au préfet. Elle a recueilli 9 000 signatures. Les raisons d’espérer peuvent trouver exemple dans le cas du site de Wizernes, près de Saint- Omer. Après trois ans de lutte, l’entreprise du Pas-de-Calais a été reprise par Henri Breban, dirigeant de Wizpaper.

L’activité a redémarré en ce début d’année et la famille Breban est parvenue à franchir les différents obstacles de la reprise, notamment les obstacles bancaires. Elle a été soutenue par l’État (1 million d’euros), la Région Hauts-de-France (1,3 M € ) et la C ommunauté d’agglomération Capso (900 000 € ). Wizpaper investit 16 millions d’euros en plusieurs phases. Pour Franck Saillot, responsable CGT, il aurait quand même été préférable que le site soit préempté par les collectivités dès sa fermeture, en 2014.

Cela aurait permis de gagner du temps. Il n’empêche, les premiers salariés qui ont été réintégrés ne cachent ni leur soulagement, ni leur métier. Seule la lutte paie. Arjowiggins Wizernes, c’est un combat qui a démarré dès avril 2014 lorsque le groupe Sequana a annoncé un projet de restructuration et la fermeture du site pour juin 2015. Plusieurs projets de reprise se sont succédé avant que soit entériné, l’an dernier, celui d’Henri Breban.