Ascoval au régime de la douche écossaise

Publié le 21 juin 2019 à 13:41

Les 270 salariés d’Ascoval, à Saint-Saulve, en sauront sans doute plus dès ce week-end. La chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Strasbourg a en effet convoqué, ce vendredi 21 juin, Ascoval et son repreneur British Steel ou plutôt, la holding qui est détenue par le fond de recouvrement Greybull.

C’est ce même tribunal qui avait accepté le plan de reprise du britannique British Steel après l’épisode calamiteux d’Altifort qui avait jeté l’éponge en février dernier. On peut s’étonner de cette convocation alors que le gouvernement français n’a de cesse de répéter que la liquidation de British Steel ne concerne pas l’usine française de Saint-Saulve et que le plan de reprise ne devrait être en rien contrarié. À la veille de la convocation, le ministère de l’Industrie persiste en affirmant que le repreneur aura ainsi l’occasion de présenter son business plan et de prouver sa crédibilité. En attendant, les autorités et le tribunal on laissé venir un investisseur intéressé par une implantation en France à la veille du Brexit, mais plombé par une taxe carbone (100 millions d’euros) qu’il ne parvient pas à régler.