ASCOVAL : Coup de chauffe à Saint-Saulve

Publié le 6 septembre 2019 à 17:53

Plus qu’un feuilleton, à chaque nouvelle annonce, les coeurs des salariés d’Ascoval sont mis à rude épreuve. Dernier événement ou rebondissement en date, la main mise d’Oyak, un fonds de pension militaire turc, sur British Steel. Le groupe britannique, en faillite depuis mai dernier, est en passe de passer sous pavillon turc. Sont concernés les salariés de l’usine d’Hayange. En tout 4000 salariés sont concernés par cette opération.

Par contre, selon le journal « Les Échos », Ascoval ne serait « pas concernée car elle appartient à la maison mère de British Steel, le holding Olympus appartenant au fonds d’investissement Greybull. »

L’intersyndicale d’Ascoval a participé à une réunion de direction jeudi 5 septembre en présence de Marc Méyhoas, actionnaire principal de Greybull, et Roland Junck, PDG de British Steel, qui leur ont assuré que « le plan de financement tenait la route ». L’État, la Région et Valenciennes Métropole tiennent leurs promesses en matière financière selon la CGT. L’usine doit pouvoir maintenant passer par une phase d’investissements qui doit être effective avant l’été 2020.

Notamment pour remplir les contrats prévus. La CGT reste vigilante et espère une rencontre rapide entre Bercy et les Turcs de Oyak.

Les syndicats ont exprimé aussi leur malaise sur les conditions de travail et le manque d’effectifs liés à des démissions dans des secteurs clés, « une vraie fuite de cerveaux » qui montre combien les salariés ont été touchés par les aléas traversés depuis près de trois ans. Le carnet de commandes, encore trop léger, ne permet que deux semaines d’activités par mois.