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Bénédicta Seclin : il est urgent d’investir

Publié le 28 décembre 2021 à 11:01

Mercredi 15 décembre, l’intersyndicale CGT-CGC de l’entreprise HJ Heinz France (Bénédicta) a été reçue au ministère de l’Industrie en compagnie du sénateur du Nord Éric Bocquet. Depuis septembre, les salariés disent leurs craintes sur l’avenir de l’entreprise qui emploie 220 salariés à Seclin notamment.

« Nous avons insisté, dit Jimmy Hivez, représentant CGT, sur l’urgence d’investir dans l’outil de travail. Nous avons également indiqué clairement que nous ne lâcherons rien. Il semblerait que nous ayons été compris et entendu sur les inquiétudes et demandes que nous avons exprimées. D’ailleurs, le représentant du ministère a précisé que nous faisions bien de l’interpeller dès à présent car souvent et dans de nombreux cas, le ministère est confronté à des dossiers où il est trop tard pour agir. » Il est urgent d’investir pour garantir la pérennité du site seclinois. Éric Bocquet rappelle de son côté que la ligne de tube, en service depuis 1986, est devenue obsolète. La station d’épuration a besoin d’être entièrement reconstruite. La dalle de fabrication est très dégradée et les cuiseurs sont trop déformés pour être remis en, état. Ils doivent donc être remplacés. Le sénateur communiste, qui a eu l’occasion de se rendre sur le site en septembre dernier, souligne que « le montant de ces investissements urgents s’élève à 13 millions d’euros. Cette somme est importante, mais HJ Heinz France ne connaît pas de problèmes de trésorerie et peut engager ces dépenses sans délai ». Il faut savoir que la direction de l’entre- prise a commencé à prendre en compte les revendications de l’intersyndicale et a programmé la reconstruction de la station d’épuration pour un montant d’1,5 million d’euros dans les prochains mois. Pour sa part, le ministère de l’Industrie s’est engagé à prendre contact avec la direction et à informer les représentants syndicaux de l’évolution de la situation. Côté syndical, un autre souci doit être mis en avant. « En 2021, explique la CGT, l’entreprise a lancé la phase une de Bénédicta 21. Cette phase concerne les mayonnaises et sauces crudités. Celles-ci sont désormais élaborées à partir de produits français (œufs, huile, etc.). C’est la mise en avant d’une production 100 % française. Si nous comprenons l’évolution actuelle de la gamme de nos produits vers plus de “modernité”, en revanche la stratégie commerciale définie par le groupe est catastrophique. En effet, le change- ment d’ingrédients devait être accompagné de fortes hausses de prix de nos produits auprès des centrales d’achats et des consommateurs. »