Chez Bénédicta, la lutte s’organise

Ce mardi 5 octobre, outre leur réponse positive à l’appel de l’intersyndicale pour une manifestation interprofessionnelle nationale (lire en page 5), les salariés de l’usine Bénédicta, inquiets pour leur entreprise et la pérennité de leurs emplois, organisaient une assemblée générale devant leur usine, à Seclin. « Plus de cinquante salariés ont répondu présent à l’AG devant l’usine, nous sommes très satisfaits » commente Francky Hivez, secrétaire du syndicat CGT de HJ Heinz France SAS. C’est surtout le taux important de grévistes dans tous les services, et notamment dans les ateliers de fabrication et de conditionnement avec plus de 70 % de grévistes, qui conforte le syndicat dans sa volonté de se battre. Lors de l’AG, les syndicalistes ont rappelé que leur entreprise était « florissante ». Face à cette réussite économique, les salariés exigent maintenant que les actionnaires investissent un minimum de 16 millions d’euros dans leur usine afin « qu’elle continue à prospérer et se développer ». « HJ Heinz France SAS (donc l’usine de Seclin) avait plus de 25 millions d’euros de trésorerie fin 2020. Ce trésor de guerre est le fruit du travail de l’ensemble des salariés de Seclin. Cet argent nous appartient et doit être réinvesti dans notre usine pour les investissements » a ainsi rappelé Francky Hivez. Après l’AG, les salariés ont organisé un barbecue devant les portes de l’usine avant de prendre le chemin de la manifestation nationale, à Lille. S’ils ne sont pas entendus, les salariés n’excluent pas un déplacement au siège de l’entreprise, situé aux Pays-Bas. En attendant, une rencontre avec le sénateur communiste du Nord Éric Bocquet est prévue pour ce lundi 11 octobre.