Ferroviaire

Du chaudronnier à l’ingénieur, on recrute

par Ousmane Mbaye
Publié le 22 février 2019 à 09:40

« Le premier chaudron [1] a été fini en septembre dernier, il est en ligne sur la conception et Alstom travaille avec Bombardier et la SNCF  ». Le directeur du site Alstom à Petite-Forêt, Olivier Baril, vante l’objectif de l’industriel : « faire bon du premier coup  », explique-t-il lors de la visite dans l’usine de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. En fin d’année 2018 des tests ont été effectués : « En novembre 2018 nous avons envoyé le premier train sur la ligne 1 de la RATP pour des tests en conditions réelles ».

En amont, l’importance des soudeurs est grande. Une école interne a été constituée à cet effet : « On estime qu’il faut six mois pour que le soudeur ait le tour de main. On a une école de soudeurs pour s’assurer qu’ils soient qualifiés une fois arrivés en poste. Pour la chaudronnerie c’est la clé. On recrute des soudeurs six mois avant les besoins, on les forme. C’est un investissement  ».

Pour répondre, entre autres, à la commande plus de 300 rames pour le réseau francilien, quelque 120 postes ont été créés à Alstom Petite-Forêt en 2018 et 50 personnes sont en cours de recrutement, à la fois dans l’ingénierie et dans la production.

Idem chez Bombardier à Crespin, qui recrute 200 personnes, non sans mal. « C’est un sujet de vigilance  », euphémise Laurent Bouyer, patron de Bombardier Transport France. « Nous allons poursuivre le renforcement nos équipes en 2019 et 2020. Une centaine de postes d’opérateurs, de nombreux postes d’ingénieurs sont à pourvoir, nous recrutons à peu près 250 personnes en ce moment pour réaliser les trains qui vont servir en Île-de-France ».

Notes :

[1Ce terme désigne la caisse nue d’un véhicule ferroviaire, c’est-à-dire avant peinture et mise en place de l’ensemble des équipements techniques et aménagements intérieurs.