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Nord

La France a besoin du savoir-faire des salariés de Valdunes

Publié le 21 janvier 2022 à 17:21

Parmi les entreprises qui souffrent particulièrement de la hausse des prix de l’énergie, les sites de Valdunes de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke voient leur activité diminuée de 60 %. Les élus communistes réagissent sur l’autre aspect du problème : le retrait du principal client, la SNCF.

Dominique Savary, maire de Trith-Saint-Léger, et Jean-Claude Dulieu, conseiller départemental du Nord, ont rencontré les responsables du syndicat CGT de l’entreprise Valdunes. Les élus ont d’emblée indiqué qu’ils se trouvaient résolument aux côtés des salariés de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke face aux menaces qui pèsent sur ces deux usines, fleurons de l’industrie régionale et nationale, soulignant que « le savoir-faire des salariés de Valdunes, ouvriers, employés, cadres et techniciens n’est plus à démontrer ». Selon les élus, il est d’ailleurs « le symbole de l’image de marque de la région dans le monde entier ». Redévelopper l’emploi industriel français Valdunes est un fournisseur incontournable de roues, axes et essieux montés pour le matériel roulant ferroviaire, offrant du matériel de grande qualité. L’entreprise fait partie du groupe MA Steel dont le chiffre d’affaires annuel s’élève à plus de 14 milliards de dollars. Or, « elle est aujourd’hui fragilisée par la décision inacceptable, de la SNCF, avalisée par le gouvernement, de donner une importante commande à des groupes étrangers » déplorent les deux élus. La SNCF commande aujourd’hui essentiellement en Espagne, Italie et Tchéquie. Ainsi, la commande de la SNCF à l’entreprise nordiste est passée de 43 000 roues à 7 000 roues en deux ans, alors même que la SNCF bénéficie de subventions d’État considérables. « L’argent des contribuables doit favoriser l’emploi en France » estiment-ils encore. À cela s’ajoute le prix actuel de l’énergie qui met de nombreuses d’entreprises - ainsi que leurs salariés - en difficulté. Le chômage partiel s’intensifie avec des conséquences financières pour les salariés et leurs familles qui subissent des pertes de salaire qui peuvent aller jusqu’à 200 euros par mois. « Les salariés n’ont pas à subir les choix désastreux du gouvernement. Nous avons ici, ont rappelé les élus, l’expérience du désastre économique et humain engendré par la fermeture d’Unimétal, à Trith-Saint-Léger, qui a entraîné du chômage et beaucoup de difficultés mais aussi la dépendance de notre pays. » Il est aussi utile de rappeler que la suppression d’un emploi industriel conduit en moyenne à la suppression de trois emplois indirects. Face à cette situation, Dominique Savary et Jean-Claude Dulieu ont interpelé le sous-préfet, représentant de l’État dans l’arrondissement, et sont intervenus auprès de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, auprès duquel ils ont insisté sur la nécessité de redévelopper l’emploi industriel français, « d’autant plus qu’Emmanuel Macron préside l’Europe à cette période et qu’il doit assurer une égalité de traitement ». Les élus se sont également adressé à Xavier Bertrand, président de la Région des Hauts-de-France, afin que des solutions pérennes soient apportées. « Il en va de l’avenir de centaines de familles et il en va de l’avenir industriel de la région et de la France » martèlent les élus qui seront présents le 24 janvier aux côtés des salariés de Valdunes au siège de la Région.