« Le climat social est au plus bas, les conditions de travail n’en parlons pas et les augmentations se font rares. » Voilà ce que l’on peut lire sur un tract commun de la CFDT et de la CGT de l’entreprise Nortène Technologies (64 salariés). Implantée à Lomme, sur la plateforme multimodale, cette société de plasturgie est spécialisée dans la fabrication de grilles, clôtures, filets et autres protections pour les jardins. Mais après une réunion du CSE (Comité social et économique), le 24 février, les représentants syndicaux s’interrogent sur des dépenses de reclassement et des abondements correctifs sur les congés personnels de formation. La direction a annoncé une somme de 150 000 euros. Pour la CFDT et la CGT, cette « somme aurait pu être investie dans l’amélioration des conditions de travail ou comme prime Covid ou encore pour augmenter les jeunes ». Face à ce qu’ils considèrent comme une « fuite devant le dialogue social », les salariés ont entamé une heure de débrayage chaque jour depuis le 1er mars. « Tout le personnel est mobilisé, à l’exception de la DRH et des cadres », explique Éric Gignon (délégué CFDT). Des rencontres ont démarré cette semaine et les salariés étaient déterminés à ne pas négocier une augmentation salariale inférieure à 5 %. Selon nos dernières informations, ce jeudi après-midi, la direction aurait cédé sur cette question. Restent les autres points revendicatifs : l’amélioration des conditions de travail, des embauches pour aider et former les jeunes, les dossiers longue maladie.
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