Prêt de salariés

PSA recule... un peu

Publié le 19 juin 2020 à 16:18

Une fois n’est pas coutume, la ministre du Travail Muriel Pénicaud n’est pas restée de marbre devant les revendications des syndicats et de la CGT en particulier. Devant la levée de boucliers qu’a suscité l’annonce par PSA de faire venir à l’usine d’Hordain 531 salariés polonais, elle est intervenue pour demander au patron du groupe, Carlos Tavares, de renoncer à son projet. Celui-ci a accepté mais pour partie seulement.L’objectif du constructeur français était de compenser les pertes et retards subis durant le confinement en faisant appel à des salariés employés sur le site de Gliwice, en Pologne.Ces derniers étaient en chômage partiel et devaient venir renforcer les deux équipes qui ont repris dans le Nord depuis le 11 mai.Ces deux équipes ne peuvent à elles seules assurer les commandes en cours. Il fallait donc remettre une troisième équipe, qui travaillera de nuit à compter de juillet. Problème, en procédant de la sorte, PSA devait se séparer de plus de 500 intérimaires.Si la pratique du « prêt de salariés » est courante entre usines d’un même groupe, elle trouve ici ses limites. Néanmoins, Carlos Tavares ne renonce pas à son projet et indique qu’il aura recours à environ la moitié de l’effectif polonais.

(photo © École polytechnique - J.Barande)