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Fonction publique territoriale

Inquiétudes face à une attractivité en berne

Publié le 10 décembre 2021 à 18:11 Mise à jour le 17 décembre 2021

Le Centre de gestion de la fonction publique territoriales du Nord (CDG 59) s’occupe des carrières des agents de la fonction publique, des concours et du recrutement des agents, ainsi que de la préparation à la retraite. Aujourd’hui, les responsables du centre s’inquiètent face à la baisse d’attractivité de la fonction publique. « En 2025, explique Alain Delobelle, chargé de communication, 20 % des agents partiront en retraite. » Quand la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pecresse, souhaite supprimer 200 000 postes, soit un départ en retraite sur trois, l’inquiétude n’en est que plus grande. On ne trouve plus d’agents de moins de 30 ans parce que le métier ne les intéresse plus. Les salaires sont trop bas. Aujourd’hui, seuls les professionnels (aussi bien dans la santé que dans les autres métiers) qui tiennent vraiment au service publique acceptent de rester. « On peut les considérer, dit Alain Delobelle, comme des militants du service public. » 98 % des collectivités locales en France comptent moins de 100 000 habitants et souvent les équipes de fonctionnaires y sont très réduites. Supprimer des postes, cela veut dire supprimer des services ou les transférer sur le net. Les citoyens qui n’ont pas accès à internet ou qui sont touchés par l’illectronisme se retrouvent en difficulté pour effectuer leur démarches. D’autre part, des missions qui étaient réalisées par le tribunal administratif ont été réorientées vers les mairies sans transfert de moyens. Tout cela est à l’origine de problèmes de santé mentale : absentéisme dans le travail, arrêt maladie de longue durée, surcharge de travail, etc. Dans le Nord, près de 40 offres d’emploi sont publiées chaque jour et ne trouvent pas preneurs. La mairie de Paris aujourd’hui propose un hébergement aux agents de la police municipale pour arriver à recruter.