Photo d’illustration/Pixabay
Dunkerquois

L’expérimentation de tri des déchets tourne mal

Publié le 22 octobre 2021 à 11:36

Les éboueurs de la communauté urbaine de Dunkerque avaient déposé un préavis de grève pour ce jeudi 21 octobre. Ils l’ont finalement retiré, mais l’expérimentation du tri sélectif à Rosendaël et à Cappelle-la-Grande sent très mauvais.

Les syndicats des éboueurs dénoncent leurs mauvaises conditions de travail et redoutent la mise en place du nouveau système de triage des déchets sur l’ensemble de la collectivité. Dans un communiqué, les communistes du littoral dunkerquois rappellent que « les syndicats de ripeurs ont toute légitimité sur un droit de regard, d’avis et de décision à propos de la politique communautaire de la gestion des déchets ». Ils appellent par ailleurs au « respect du dialogue social et de la pluralité d’opinion ». Le 5 mai 2020, en pleine période Covid, le président et les maires de la communauté urbaine de Dunkerque ont annoncé la mise en place d’un nouveau système de tri, tout droit venu de la ville d’Oslo en Norvège. Cela n’a pas manqué d’inquiéter les ripeurs. Au PCF, on s’est très vite montré dubitatif sur ce modèle reposant sur un seul ramassage par semaine et deux compartiments, un recyclable et un non-recyclable. Sur la méthode employée, les communistes regrettent l’absence de débat au sein du conseil communautaire, des conseils municipaux, du personnel communautaire et de la population dunkerquoise avant cette annonce. Ensuite, sur les mérites vantés du système, « nous doutons que réduire le nombre de ramassages par semaine puisse réduire la production de déchets par foyer », ajoute le communiqué. Par ailleurs, le nouveau mode de tri provoque une dégradation du service public, une hausse des coûts et de mauvaises conditions de travail pour les ripeurs. « Par la suite, lit-on dans ce communiqué, l’annonce s’est transformée en expérimentation sur les secteurs de Rosendaël et de Cappelle-la Grande. On nous a aussi répondu que la réduction du nombre de ramassages par semaine était écologique puisque qu’elle entraîne une baisse de circulation de camions poubelles par semaine et donc une réduction des émissions de CO2. » Selon les militants et élus communistes, des échanges ont eu lieu avec le président de la communauté urbaine de Dunkerque et avec le vice-président chargé de la transition écologique et de la résilience. Mais ils n’ont pas abouti et ont même donné lieu à un « dialogue de sourds ». Le 12 novembre, la CUD doit communiquer sur les résultats de cette expérimentation et livrer un compte rendu de l’enquête de satisfaction des usagers.