La mobilisation se poursuit contre les réformes de l’enseignement

Publié le 25 janvier 2019 à 11:23

Lycéens et personnels manifestaient à Lille ce jeudi 24 janvier dans le cadre d’une journée nationale de grève.

Lycéens et personnels manifestaient à Lille ce jeudi 24 janvier dans le cadre d’une journée nationale de grève à l’appel de leurs organisations syndicales [1] pour « 
le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes et la création des postes nécessaires à la réussite des élèves, l’augmentation des salaires ».

Les réformes « vont accroître les inégalités et la sélection entre élèves et établissements » alors que la prochaine rentrée se fera avec plus d’élèves et moins d’enseignants dans le second degré, souligne la FSU Nord. Le baccalauréat avec contrôle continu va se transformer en diplôme local. Dans l’enseignement professionnel, la réduction des horaires des disciplines générales « pénalisera les élèves et compromettra la poursuite de leurs études ». Les secondes organisées en familles de métiers impliqueront « une déprofessionnalisation des filières ».


Dans l’enseignement agricole, la présence d’une voie générale est remise en cause. L’académie de Lille est très touchée par les inégalités dans l’offre de formation.

Le ministre Jean-Michel Blanquer ne répond pas aux mouvements tels que les Stylos rouges. Le gouvernement accentue au contraire un discours uniquement sécuritaire et voudrait museler la contestation, estiment les syndicats.

La grève soutenue par une majorité de Français

2450 postes seront supprimés à la rentrée 2019 dans le second degré, souligne le SNES FSU. « Pour pallier les manques qu’ils créeront le ministre de l’Éducation Nationale entend imposer deux heures supplémentaires aux enseignants. Les heures supplémentaires doivent rester un choix et ne peuvent être une réponse à la hausse des effectifs annoncée. Il faut des équipes pluri-professionnelles dans les établissements et non des enseignants surchargés !  », souligne le syndicat majoritaire.

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, une large majorité de Français est contre une baisse du nombre de postes dans l’Éducation nationale. Près de 6 personnes interrogées sur 10 déclarent également soutenir la grève des enseignants du 24 janvier.

(Photo archives Liberté Hebdo)

Notes :

[1Action et Démocratie, CGT Éduc ’action et SNEIP-CGT, CNT, SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU, Sud Éducation et Sundep-Solidaires, SNCL FAEN du second degré et de l’organisation lycéenne UNL

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