© Reyhan Unlu
Métropole européenne de Lille

Les conditions de travail ne sont plus acceptables

Publié le 18 juin 2021 à 16:45

La CGT, FSU et Autonomes ont volontairement boycotté le comité technique de la MEL organisé mardi 15 juin, qui devait examiner l’augmentation du temps de travail à 1607 heures. À la place, ils avaient organisé un rassemblement devant le siège pour alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail. La réforme du temps de travail « va modifier notre qualité de vie, on nous supprime des jours de congés et des acquis sociaux  » explique Vincent [1]. « Nos vies de familles seront forcément impactées aussi » se désole Christian*, lui aussi agent de la MEL. « Nous avons mis sur la table un certain nombre de sujets qui auraient pu être pris en compte » déclare de son côté la CGT qui regrette le manque de dialogue. L’organisation syndicale avait par exemple proposé de « revoir la délibération en se basant sur la pénibilité ». Mais les syndicats ne se sentent pas écoutés par le président de la MEL, Damien Castelain, qu’ils n’ont pu rencontrer que brièvement. Or, deux alertes ont déjà été faites par la CGT au procureur de la République sur les conditions de travail qui mettent en danger la sécurité et la santé des agents. Un danger confirmé par le cabinet Secafi, en charge du dossier. Frédéric Parisot, secrétaire général de la CGT, a déjà été auditionné par la police, et ce sera bientôt au tour de Christian Mathon, vice-président en charge de la gestion des ressources humaines. Une deuxième alerte est en cours de traitement pour discrimination syndicale et harcèlement. Jusqu’au 28 juin, date du prochain conseil métropolitain, les agents restent cependant bien décidés à poursuivre leur lutte, malgré une lassitude grandissante.

Notes :

[1Les prénoms ont été modifiés à la demande des personnes interrogées.