UTPAS Lille Vauban

Sud Solidaires dénonce la violence managériale au Département du Nord

Publié le 18 mars 2022 à 12:15

Dans la matinée du vendredi 25 février, au cours d’une réunion portant sur de graves dysfonctionnements managériaux au sein de l’Unité Territoriale de Prévention et d’Action Sociale (UTPAS) de Lille Vauban , une assistante sociale, agent du Département du Nord, a tenté de se défenestrer. Le syndicat Sud dénonce la « violence managériale » de la collectivité.

L’assistante sociale a été sauvée in extremis grâce à l’intervention de l’un de ses collègues. Mais, précise le syndicat Sud Solidaires, peu avant la tentative de suicide, la direction avait sommé la salariée de se taire « parce qu’elle énonçait factuellement l’ensemble des agressions managériales auxquelles toutes les équipes de cette UTPAS sont confrontées depuis plus d’un an ! » La réunion avait lieu en présence de nombreux collègues et de toute la chaîne hiérarchique. Tout a pourtant été tenté, affirme le syndicat dans un communiqué : interpellation du vice-président et du directeur général des services, interpellation du service santé au travail, interpellation du CHSCT... rien n’a fait bouger l’administration départementale... si ce n’est une proposition de « coaching » de la part d’un « manager senior ». 38 agents de cette UTPAS ont exercé leur droit de retrait, entraînant la fermeture au public de la structure. Cela fait à présent trois semaines. Pour le syndicat, l’exercice du droit de retrait met les salariés dans une situation inconfortable. « En tant que travailleurs sociaux, médico-sociaux, secrétaires, le sentiment de délaisser les populations est difficile à vivre. » Mais, poursuit le communiqué qui met en cause le président du Conseil départemental et le vice-président chargé des Relations humaines, « il aura fallu une semaine entière pour que l’exécutif départemental mette en place “l’enquête immédiate” règlementairement prévue par les textes légaux. » Alors qu’il est dépositaire depuis plus d’un an d’éléments graves et que lundi 7 mars, l’ensemble des agents en droit de retrait déposent leurs témoignages édifiants, factualisés d’exemples emblématiques et tous concordant (consignés dans un rapport des représentants du personnel SUD au CHSCT transmis le 9 mars), « le président du Département refuse de prendre des mesures conservatoires qui auraient permis la reprise des missions pour l’ensemble des travailleurs sociaux, médico-sociaux et secrétaires. » Le personnel exige la sécurisation de ses conditions de travail et, à minima, l’éloignement des cadres maltraitants.