L’heure des applaudissements pour le personnel soignant chaque soir à 20 h est révolue. Les médailles proposées par le gouvernement n’ont pas lieu d’être. Pour l’USD Nord CGT Santé/Action sociale, qui appelle à la mobilisation ce mardi 16 juin, l’heure est à la colère et à la revendication. « Personne n’ignore plus le manque de lits, d’équipements, de personnel, les mauvaises conditions de travail, les salaires au rabais, l’étranglement des moyens et la gestion purement financière au détriment des priorités sanitaires. » Tandis que le gouvernement prépare son « Ségur de la santé », les principaux intéressés analysent les piègent qui se tendent. Pour l’instant, des primes ont bien été versées. Mais quid des augmentations substantielles de salaire, comme ils le demandent depuis longtemps ?
Ensuite, il suffit de lister les piliers des propositions gouvernementales :
- Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent. « Ce qui nous inquiète, dit Isabelle Bosseman (CGT), c’est l’idée de “transformer les métiers”. Car ce n’est pas le problème. Quant à a revalorisation de ceux qui soignent, il ne faut pas oublier les autres qui travaillent dans les fonctions supports comme la logistique, la restauration, etc. »
- Simplifier les organisations de travail. « C’est du pur Buzyn (l’ex-ministre de la Santé - ndlr). La crise a montré que s’il le fallait nous savions nous organiser. Le vrai problème n’est pas l’organisation, c’est l’effectif et les moyens. »
- Fédérer les acteurs de la santé. « C’est l’articulation public/privé et médecine de ville. Or le privé prend de plus en plus d’importance. C’est très inquiétant. »
