Les personnels de réanimation en unité de soins continus organisaient ce mardi 11 mai une grève natio- nale accompagnée d’une mobilisation devant les établissements hospitaliers. À l’échelle nationale, ce sont près de 110 services de réanimation, oubliés du Ségur, qui se sont mobilisés dans l’espoir d’obtenir des changements et des moyens de la part de l’État. Dans les Hauts-de-France, des rassemblements ont notamment eu lieu devant les centres hospitaliers de Tourcoing, Beauvais, Arras...
Un personnel épuisé et à cran
En pleine crise épidémique, les services de réanimation, qui sont confrontés au manque de lits et aux décès, sont surchargés et le personnel est à cran : « Soignants épuisés = patient en danger » ou encore « Sauve ta réa, un jour elle te sauvera » pouvait-on ainsi lire sur les pancartes des manifestants. Ils demandaient, entre autres, la reconnaissance des compétences liées l’exercice des soins en réanimation, la création d’un statut particulier pour les soignants dans ces services et une revalorisation salariale ainsi qu’une majoration des heures supplémentaires. « En réa comme dans tout l’hôpital, on veut être plus nombreux mieux formés mieux équipés mieux payés et vous serez mieux soignés ! » réclamaient ainsi les manifestants. « On demande plus de moyens depuis des années », déplore un responsable CGT du CH d’Arras. Dans l’Oise, le mouvement a été bien suivi d’après d’après Thierry Aury, secrétaire fédéral communiste de l’Oise et élu local, qui a constaté une « forte mobilisation » devant le CH de Beauvais (photo ci-dessous) qui a rassemblé 65 infirmiers et aide-soi gnants venus de Beauvais, Creil et Compiègne.
