ArcelorMittal

Ça barde pour les salaires

Publié le 20 décembre 2019 à 13:35 Mise à jour le 13 octobre 2020

Chez le sidérurgiste ArcelorMittal, les négociations annuelles sur les salaires (une étape obligatoire) coincent et provoquent la colère de la CGT. Un mouvement de grève a débuté le 9 décembre.

Branle-bas de combat lundi 16 décembre devant les grands bureaux d’ArcelorMittal (Grande-Synthe). Les salariés des unités de Dunkerque et de Mardyck interdisent le passage des véhicules. En cause : les négociations annuelles sur les salaires (NAO) en cours de discussion au siège de Reims. Alors que la CGT demande une hausse salariale de 4 %, avec un minimum de 100 euros, la direction traîne les pieds ou plutôt, freine des quatre fers. Après avoir proposé 0,7 % sans talon (le minimum demandé par le syndicat), elle concède une augmentation de 0,8 % avec un talon de 16 euros. Et « pour enfoncer le clou, dénonce la CGT, elle intègre dans l’accord son dispositif « participation/3 % de la masse salariale ». En clair, la direction propose 16 euros brut d’augmentation au 1er avril 2020 (en sachant que le Smic augmente de 15 euros au 1er janvier) et demande aux salariés de perdre 2 000 euros par an sur leur intéressement/participation. En fait, explique la CGT, « elle conditionne l’adhésion aux augmentations de salaire à l’adhésion de l’intéressement annuel ». Pour le syndicat, cela s’apparente à une véritable provocation. Cela ne concerne pas les seuls sites nordistes (Mardyck et Dunkerque), mais aussi celui de Fos-sur-Mer. La société ArcelorMittal France comprend huit sites pour 7 000 salariés : Dunkerque, Mardyck, Desvres, Florange, Mouzon, Montataire, Basse Indre et une holding à Saint-Denis. ArcelorMittal Méditerranée (Fos-sur-Mer et Saint-Chély en Lozère) compte pour sa part 3 000 salariés. Les deux sociétés regroupent les deux tiers du nombre total des salariés ArcelorMittal en France, soit 10 000 personnes sur un effectif total de 15 500.