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Précarité

Des travailleurs sans papiers sur le chantier des JO

Publié le 6 mai 2022 à 11:05 Mise à jour le 5 mai 2022

Douze salariés sans papiers, qui travaillaient sur le chantier du futur village olympique, se sont rapprochés de la CGT pour faire valoir leurs droits. Selon le syndicat, ils étaient employés, déclarés ou non, par des sociétés sous-traitantes de l’entreprise GCC. Il explique que, malgré la complexité de l’habillage, le fond de cette affaire reste habituellement banal dans le BTP. Des entrepreneurs peu scrupuleux utilisent la précarité de travailleurs pour les surexploiter, et au passage éluder les cotisations sociales, leurs obligations conventionnelles (notamment les salaires, les indemnités de petit déplacement, le paiement des heures supplémentaires, etc.) en s’appuyant sur les failles de la législation et l’organisation du travail bien souvent à l’œuvre dans la branche. La CGT a immédiatement saisi les autorités compétentes pour exiger que ces travailleurs bénéficient de l’égalité des droits et sortent de cette précarité administrative. Les douze salariés ont obtenu mercredi 20 avril leurs titres de séjour. Pour la CGT, la deuxième étape consiste à obtenir leur embauche directe par le donneur d’ordre GCC. « Nous continuerons, promet-elle, à œuvrer pour faire respecter l’égalité des droits. Par ailleurs, nous revendiquons la présence syndicale au cœur des chantiers, ce qui ne doit pas se limiter aux entreprises principales, aux maîtres d’ouvrages. La CGT exige cette présence syndicale pour veiller au respect des droits de tous les travailleurs qu’ils soient de la sous-traitance, de l’intérim ou détachés. »