Le climat social ne s’améliore décidément pas chez Ilévia, l’opérateur de transports en commun de la métropole lilloise. Un mouvement de grève pour réclamer une hausse des salaires a été déclenché mardi 7 juin et a été reconduit mercredi et jeudi. Il touche essentiellement le réseau de tramways et, c’était le cas mardi et jeudi, plusieurs lignes de bus. Le mouvement pourrait être reconduit. Un premier mouvement de grève avait eu lieu le 2 février à l’appel de plusieurs organisations syndicales : CGT, CFTC, Unsa et FO. Celles-ci réclamaient une revendication salariale de 5 % et un rattrapage afin de compenser une prime d’ancienneté suspendue depuis dix ans. Le 24 mars, un rassemblement avait été organisé devant le siège d’Ilévia pour soutenir le secrétaire du CSE et de la CGT menacé de licenciement après la grève du 2 février. Lors de la négociation annuelle obligatoire (NAO) qui s’est déroulée en avril-mai, la direction a proposé une hausse salariale de 2,25 % au 1er janvier 2022. Pour les syndicats, c’est nettement insuffisant au vu des résultats du groupe privé Keolis (auquel appartient Ilévia) et compte-tenu de la participation financière de la MEL dans le cadre de la délégation de service public (DSP) qu’elle a confiée à Ilévia. L’accord est soumis à signature jusqu’à ce lundi 13 juin. Si les syndicats refusent de signer, la direction reviendrait à sa proposition initiale, soit une augmentation de 1,75 % au 1er janvier et 0,5 % au 1er juillet. « Si tout le monde ne peut se permettre de se mettre en grève, convient Mohamed Farhi (CGT), tout le monde est mécontent. » La hausse du gaz et de l’électricité, le prix des carburants ravivent encore cette colère.
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