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Hauts-de-France

TER : mobilisation contre les fermetures de guichets et l’ouverture à la concurrence

par MARC DUBOIS
Publié le 19 novembre 2021 à 16:36

« Vous n’avez qu’une chose à faire : n’ouvrez pas le TER à la concurrence ! », lance un cheminot à Franck Dhersin, vice-président du conseil régional. À entendre ce dernier, politicien de droite aguerri, en aller jusqu’à manifester son accord avec les cheminots CGT réunis ce jeudi devant l’Hôtel de Région, la dégradation du TER incomberait à la seule SNCF. La Région dirigée par Xavier Bertrand ferait tout son possible au contraire pour l’améliorer. Et d’ailleurs, tout vice-président aux transports qu’il est, il dit avoir ajouté sa signature aux 27 000 déjà recueillies par la CGT contre la fermeture des guichets et ses conséquences : 17 suppressions de postes, dégradation du service rendu aux usagers et des conditions de travail des agents. Dénonçant un double langage, au-delà du refus de cette nouvelle mesure prise par la SNCF, le porte-parole des cheminots CGT, Xavier Wattebled, alerte et appelle les usagers, les élus politiques à se mobiliser avec eux pour défendre le service public face à la nouvelle menace que constitue la mise en concurrence du TER dans les Hauts-de-France. Xavier Bertrand dit « vouloir piquer les fesses de la SNCF avec mais du coup c’est celle des cheminots, des usagers et plus largement des contribuables qu’il piquera », prévient Xavier Wattebled. « Pourquoi complexifier un système ferroviaire déjà complexe ? », interroge-t-il. Ce jeudi, les cheminots ont reçu le soutien des élus de la gauche au conseil régional Karima Delli, Marine Tondelier, Julien Poix (Pour le climat et l’emploi) et Héloïse Dhalluin (groupe Républicains et écologie).