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TER

La CGT place la Région et la direction de la SNCF devant ses responsabilités

Publié le 29 octobre 2021 à 12:29 Mise à jour le 2 novembre 2021

Le secteur fédéral CGT des cheminots de la région Nord-Pas-de-Calais réagit à la situation subie par les usagers du train dans les Hauts-de-France depuis plusieurs mois.

Pour la CGT, la réforme ferroviaire de 2018 que les cheminots ont combattu, a accéléré la casse de l’entreprise publique SNCF et a instauré la possibilité d’ouvrir le service voyageur (TER, TET et TGV) à la concurrence tout en imposant à l’opérateur public une réduction drastique de ses effectifs afin de respecter une obligation d’équilibre budgétaire. Cela va bien sûr à rebours des besoins de la population et prive le service public de capacités financières permettant d’y répondre. Selon la CGT, la structuration de l’entreprise SNCF en plusieurs sociétés anonymes ne permet plus la synergie entre les services. Par ailleurs, le choix de la majorité au conseil régional d’ouvrir une large part de son réseau TER à la concurrence dicte les orientations stratégiques de l’opérateur public. La SNCF ne manque d’ailleurs pas d’évoquer cette future mise en concurrence pour se justifier des nombreuses réorganisations et suppressions de postes. La CGT demande donc tant au conseil régional (l’autorité organisatrice) qu’à la direction TER SNCF de cesser la guerre des communiqués concernant les désagréments subis par les usagers et de prendre leurs responsabilités. Le syndicat pointe du doigt les postes non tenus dans les gares, les trains ou les ateliers. Il dénonce les emplois précaires, l’attitude du président de Région qui menace la direction régionale de la SNCF alors qu’il avait accepté les services annuels à flux tendu, au risque de désorganiser le trafic. Enfin, il réclame le rétablissement de bonnes conditions de travail et plus de présence humaine dans les gares et les trains. Au lieu de cela, dit-il, on réduit les amplitudes d’ouverture des guichets et on supprime des emplois. La CGT rappelle qu’elle a fait des propositions pour le développement du train public en France, « mais les responsables politiques et la direction SNCF préfèrent continuer dans cette logique libérale d’éclatement du transport ferroviaire et de réduction des moyens ». Elle souligne enfin que « les multiples exemples de renationalisation dans les pays européens (Angleterre, Allemagne, Suisse, Suède, ...) ayant cédé aux sirènes de la concurrence devraient alerter et faire réfléchir nos dirigeants afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs ».