Pouvez-vous rappeler les ambitions de la Région en matière d’agriculture biologique ? Avec ce second plan Bio, nous voulons doubler la surface agricole consacrée au bio en la faisant passer de 60 000 à 120 000 hectares, soit 3 000 exploitations d’ici quatre ans. C’est un objectif ambitieux qui prend acte du succès du plan précédent. Actuellement , la surface représente 3 % du total cultivé. Depuis 2017, elle a augmenté à un rythme de 15 à 20 % par an. Néanmoins, la filière bio est en souffrance.
Quelle est l’action du conseil régional pour la soutenir ? Nous allons agir à la fois sur la structure et sur la communication. La Région consacre un million d’euros par an à cette filière. Nous prévoyons également un plan de communication pour rappeler les vertus des produits biologiques. Nous nous intéressons particulièrement aux grandes filières comme la production de betteraves ou de céréales pour faire progresser rapidement les taux de conversion au bio.
Les Hauts-de-France sont présentées comme l’une des plus grandes régions agricoles. Mais le réchauffement climatique, et la sécheresse, ne risquent-ils pas de changer la donne ? La sécheresse de l’an dernier a entraîné une perte de 10 % des récoltes de céréales. Je ne parle pas des conséquences pour l’élevage. Cela dit, même si nous sommes inquiets pour l’avenir immédiat, nous nous battons en accompagnant les éleveurs et nous nous appuyons sur des dispositifs comme l’aide à la régénération des prairies. Nous avons aidé 300 prairies.
Marie-Sophie Lesne est vice-présidente régionale, chargée de l’agriculture.
