Napomacron , Macronléon 1er, soucieux de rétablir la concorde sociale dans les provinces de son empire, annonce qu’il va lancer le débat sur une nouvelle répartition de la richesse... Décidément, cet homme ose tout, lui qui a passé son temps depuis 2017 à prendre des mesures visant à la concentrer, cette richesse, dans les mains d’une minorité, de plus en plus minoritaire, mais très, très riche. J’ai pris connaissance de l’excellent rapport de l’ONG Oxfam publié il y a quelques jours. Je ne saurais trop conseiller à l’Empereur d’en faire une lecture exhaustive, c’est absolument édifiant. Le titre du document : « Inégalités salariales : aux grandes entreprises, les gros écarts. » En France, les 42 milliardaires ont augmenté leur fortune de 58 % en deux ans ; c’est sûr, ceux-là ne regrettent pas leur vote de 2017, ils en ont pour leurs sous ! Cette étude montre qu’entre 2011 et 2021, l’écart de rémunération entre le salaire moyen des dirigeant·e·s et celui des salarié·e·s est passé de 64 à 97. Ainsi, entre 2011 et 2021, la part dédiée à la rémunération du travail dans la valeur ajoutée des 100 plus grandes entreprises cotées en bourse est passée de 61 % à 51 %, soit une baisse de 10 points. En termes absolus, dans ces entreprises, plus de 62 milliards d’euros auraient été alloués aux salarié·e·s en 2021 si elles avaient gardé la même répartition de la valeur ajoutée qu’en 2009, soit l’équivalent d’un chèque moyen de 8 914 euros par salarié·e. Le P-DG de Teleperformance gagnait cette année-là 1484 fois plus que le salaire moyen de l’entreprise. Carlos Tavares, deuxième marche du podium avec Stellantis, est le P-DG le mieux rémunéré avec 66 millions d’euros. Il gagne en 3 h 22 l’équivalent du salaire annuel moyen de l’entreprise. Ça fait combien en paquets de macaronis ?
La chronique d’Éric Bocquet Indispensables maires
