Chères Assedic

par Franck Jakubek
Publié le 31 octobre 2019 à 12:25 Mise à jour le 5 juin 2020

La fusion de l’Agence nationale pour l’emploi, créée par Jacques Chirac, et des Assedic, n’a pas créé de révolution pour les demandeurs d’emploi. Les salariés ont vu apparaître des objectifs chiffrés, ont dû apprendre à faire un métier différent, accumuler du stress et toutes ces sortes de choses. À la manœuvre, on retrouvait déjà ceux qui, autour de Michel Bon, Thierry Breton ou Didier Lombard, cassèrent la structure de France Télécom. Avec les dégâts que l’on connaît.

Chaque conseiller s’est retrouvé avec un portefeuille d’ayant-droits, de sans-droits, ou en attente de droits. Le monde de l’agence, décrit cliniquement par Ken Loach, dans I, Daniel Blake [1] a franchi le channel , pardon, le détroit du Pas-de- Calais. Une gestion libérale au lieu d’un service public protecteur, voilà le progrès en marche. La désespérance émanant de ce film n’est pas loin d’avoir franchi nos frontières pour de vr

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Notes :

[1Moi, Daniel Blake raconte le parcours d’un homme cherchant à faire valoir ses droits face à des services administratifs complètement déshumanisés